La restauration de la continuité écologique
Qu’est-ce que la continuité écologique ?
La continuité écologique est la libre circulation des poissons , de la faune piscicole et des sédiments (gravier, sable…) des cours d’eau et des autres milieux aquatiques. Pour les poissons, la montée mais aussi la descente sont des paramètres à évaluer.
L’objectif de la restauration de la continuité écologique est l’un des indicateurs pour atteindre le bon état écologique des masses d’eau. C’est notion obligatoire à respecter de la Directive Cadre Européenne de 2000 qui est intégrée dans le droit français.
Qu’est ce qui impact la continuité écologique ?
Des ouvrages transversaux des cours d’eau peuvent impacter la continuité écologique de manière plus ou moins importante : radiers des ponts, seuils, moulins, vannes, barrage hydroélectrique…
Historiquement, les vannes des moulins étaient régulièrement gérées pour la production d’huiles, de farines … Mais, actuellement, de nombreux ouvrages sont abandonnés ou simplement gérés afin d’avoir un plan d’eau à leurs amonts.
Donc, ils peuvent provoquer une rupture totale des écoulements de la rivière ou une perturbation avec des ouvertures et des fermetures rapides des vannes.
Les conséquences sur les milieux aquatiques
Les impacts sur la rupture de la continuité écologique sont nombreuses :
- Les sédiments à l’amont sont partiellement bloqués. Un déséquilibre sédimentaire amont-aval peut engendrer des érosions des berges et du lit mineur des cours d’eau,
- La rétention de la pollution et une mauvaise qualité de l’eau à l’amont des ouvrages,
- Un relargage important de la mauvais qualité de l’eau eau retenue en amont rapidement (ouverture rapide des vannes),
- La perturbation de la population écologique de la faune piscicole (présence d’espèces lentiques (ex : carpes) à la place d’espèces lotique (ex : truites),
- Des assèchement de cours d’eau à l’aval…
Les solutions de gestion
Le SMBI peut réaliser plusieurs projets d’actions afin de restaurer la continuité écologique en fonction des enjeux. Ils sont réalisés avec les partenaires techniques, réglementaires et financiers.
Avant des travaux, des études techniques peuvent être réalisés afin d’estimer plusieurs paramètres des ouvrages hydrauliques : la chute d’eau, la vitesse d’écoulement de l’eau, la pente…
Ainsi, les actions sont :
- La gestion de vannage des ouvrages à différentes périodes de l’année et sans à-coups. Des règlements doivent être mis avec les services de l’Etat et les propriétaires des ouvrages.
- Des effacements partiels ou totaux des ouvrages avec la prise en compte des érosions progressives et régressives,
- L’installation de passes à poissons afin de laisser circuler des espèces cibles piscicoles (Truite, Anguilles…).